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Dik-dik de Kirk

Pour bien l’identifier…

  • Très petite antilope.
  • Dos gris jaunâtre à brun rougeâtre.
  • Ventre blanc à grisâtre.
  • Yeux cerclés de blanc.
  • Sabots très petits.
  • Museau allongé en forme de trompe.
  • Mâle : présence de cornes courtes et pointues, orientées vers l’arrière et parfois cachées par une touffe de poils au sommet du crâne.
  • Femelle : pas de cornes.

Fiche d’identité

Généralités

Le dik-dik de Kirk est une antilope naine qui, avec les 3 autres espèces du genre Madoqua, est la plus petite antilope au monde ! Comme chez la majorité des espèces d’antilopes et de gazelles, seuls les mâles sont dotés d’une paire de cornes mesurant une dizaine de centimètres. En revanche, ce sont les femelles qui sont légèrement plus grandes et plus larges que les mâles.

La caractéristique la plus distinctive chez le dik-dik de Kirk est la forme allongée de son museau qui évoque celle d’une trompe. Cette particularité anatomique est en réalité une adaptation au climat chaud et parfois même aride sous lequel vit cet animal. Très vascularisée, elle permet le refroidissement du sang lorsque l’animal halète grâce à une plus grande surface de muqueuse nasale. Ce processus est d’autant plus efficace qu’il limite la déperdition d’eau avec l’air expiré. De plus, les narines sont très petites, limitant ainsi l’entrée massive d’air sec et brûlant.

Répartition et habitat

Le dik-dik de Kirk vit dans deux parties distinctes de l’Afrique : depuis le sud de la Somalie jusqu’au centre de la Tanzanie, et depuis le nord de la Namibie jusqu’au sud-ouest de l’Angola.

Ce petit bovidé fréquente une grande variété d’habitats allant des milieux arides jusqu’aux zones humides, en passant par les savanes boisées, les forêts ou encore les collines rocheuses. Son habitat doit contenir beaucoup d’arbustes qui lui procurent nourriture et refuge. Globalement, l’espèce affectionne les terrains secs, qu’ils soient caillouteux, rocheux ou sablonneux, et peut être observée jusqu’à 3 000 mètres d’altitude.

Régime alimentaire

Le dik-dik de Kirk est un mammifère herbivore dont le régime alimentaire se compose de feuilles d’arbres et d’arbustes, de graminées, d’herbes, de fruits et de carex, un genre de plante poussant particulièrement dans les zones humides. Cette petite antilope ne boit que très peu d’eau et se contente de lécher la rosée ou de réutiliser l’eau contenue dans ses excréments. 

Mode de vie et reproduction

Le dik-dik de Kirk est un animal monogame qui vit en couple uni pour la vie. Les couples sont sédentaires et, une fois établis, s’installent de façon durable sur un territoire que les deux partenaires délimitent par des sécrétions produites par des glandes situées aux coins des yeux. Ce comportement est cependant plus fréquemment pratiqués par les mâles, qui eux seuls défendent le domaine familial en chassant tous les intrus de la même espèce, y compris les autres femelles. Les conflits entre voisins territoriaux se produisent parfois mais restent peu fréquents.

Chez le dik-dik de Kirk, la saison des amours peut avoir lieu toute l’année. Cependant, on note un pic de naissances de novembre à décembre et d’avril à mai. Après une gestation de 5 à 6 mois, la femelle met au monde un unique petit qui pèse entre 560 et 795 grammes, qu’elle dissimule à l’abri des regards dans un buisson. Le taux de survie des petits est de 50 %. Le sevrage intervient entre 3 et 4 mois et la maturité sexuelle est atteinte d’abord par les femelles (6 à 8 mois), puis par les mâles (8 à 9 mois).

Menaces et conservation

Le dik-dik de Kirk n’est pas considéré comme une espèce menacée de disparition. À l’heure actuelle, aucune véritable menace ne semble mettre en péril la survie de l’espèce. Ce petit animal reste néanmoins affecté dans une moindre mesure par l’expansion agricole et la chasse excessive dans certaines régions d’Afrique. Cependant, sa capacité à survivre dans les broussailles et les zones surpâturées ainsi qu’aux modifications de son environnement (changement de végétation) l’aide grandement à subsister là où d’autres espèces d’antilopes n’y parviendraient pas.

Classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), le dik-dik de Kirk est relativement commun sur l’ensemble de son aire de répartition et est même présent dans de nombreux parcs nationaux.

Le saviez-vous ?

  • Le dik-dik de Kirk doit son nom au petit cri d’alerte qu’il émet lorsqu’il se sent menacé : « dik-dik dik-dik » ! Lorsque ce signal retentit, tous s’élancent dans une course effrénée, ponctuée de bonds en zigzag, pouvant atteindre jusqu’à 50 km/h et se réfugient dans la végétation.
  • La défense n’étant pas réellement son fort, du fait de sa petite taille, le dik-dik tente alors une approche relativement unique. Les petites antilopes s’immobilisent face au prédateur et attendent l’attaque pour esquiver au dernier moment grâce à un phénoménal départ arrêté. Elles recommenceront cette manœuvre jusqu’à ce que le prédateur se lasse, épuisé, et abandonne la chasse.

En parc zoologique

Le dik-dik de Kirk est présent dans près d’une quinzaine de zoos à travers la France. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce.

Le dik-dik de Kirk fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le Zoo de Hanovre, en Allemagne.

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