Pour bien l’identifier…
- Gros oiseau.
- Plumage brun foncé à brun-gris.
- Tête frisée.
- Yeux oranges.
- Joues et une partie du cou bleues.
- Ailes atrophiées et cachées sous les plumes, écartées par temps chaud pour favoriser le refroidissement corporel.
- Grosses pattes munies de 3 doigts.
Fiche d’identité
Généralités
L’émeu d’Australie est le second plus grand oiseau au monde après l’autruche. Comme cette dernière, c’est un oiseau coureur inapte au vol.
Répartition et habitat
Comme son nom l’indique, l’émeu d’Australie est un oiseau endémique à l’Australie, ce qui signifie qu’on ne le retrouve nulle part ailleurs dans le monde.
Il vit dans presque toutes les régions du pays et fréquente des habitats divers et variés, des forêts aux déserts, en passant par les savanes et prairies arbustives, les prairies semi-arides ou encore les abords des villes.
Régime alimentaire
L’émeu d’Australie est omnivore et se nourrit d’herbes, de graines, de feuilles, de fruits, de baies, d’insectes et autres invertébrés ainsi que de petits vertébrés comme des lézards ou des rongeurs.
C’est un animal diurne qui passe le plus clair de sa journée à rechercher sa nourriture. Dans certaines régions, il se déplace saisonnièrement pour rejoindre une région alors plus abondante en nourriture.
Les points d’eau installés pour le bétail ont permis à l’émeu d’étendre son aire de répartition, et les plus grandes densités d’émeus se trouvent actuellement dans les régions d’élevage, suivies par celles de cultures céréalières et de pâturages.
Mode de vie et reproduction
L’émeu d’Australie est un oiseau peu social, vivant seul ou en couple, même si l’on observe parfois des petits groupes se déplaçant ensemble lorsque la nourriture est abondante.
La période de reproduction intervient entre les mois de février et de juillet. C’est la femelle qui initie la formation du couple en tournant autour du mâle avec un bourdonnement sourd. Elle émet ensuite des cris retentissants amplifiés par les sacs à air du cou, audibles à 2 kilomètres. Les femelles s’affrontent violemment pour accéder aux mâles.
Après l’accouplement, c’est le mâle qui se charge de la construction du nid, une dépression creusée dans le sol et garnies de végétaux, dans lequel la femelle va pondre entre 5 et 15 œufs de couleur plutôt verte. C’est également le mâle qui s’occupe de la couvaison, durant 55 à 56 jours. Pendant cette période, ni il ne s’alimente, ni il ne boit. Il vit sur ses réserves de graisse qu’il s’est constitué avant la période de reproduction, et peut alors perdre près d’un tiers de son poids !
Le mâle est également le seul à élever, nourrir et protéger les petits, chassant alors tous les intrus y compris la femelle ! À leur naissance, les petits revêtent un plumage fait de bandes jaunes et brunes pour mieux se camoufler, plumage qu’ils perdront vers leurs 3 mois. Le père élève ses petits pendant environ 18 mois avant qu’ils ne prennent leur indépendance et atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 3 ans.
Menaces et conservation
Actuellement, les émeus ne sont pas menacés d’extinction mais certains facteurs peuvent faire diminuer leur population, à savoir le nombre de dingos, leur principal prédateur, la disponibilité de l’eau dans le milieu naturel, la recrudescence des incendies sur le territoire australien et enfin les activités agricoles qui peuvent réduire leur habitat.
L’émeu d’Australie est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le saviez-vous ?
La viande d’émeu est appréciée, car pauvre en graisse et en cholestérol. Il est élevé dans des fermes agrées, afin de protéger les émeus sauvages.
En parc zoologique
L’émeu d’Australie fait partie des espèces les plus représentées dans les zoos en France. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.
L’émeu d’Australie ne fait ni l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).