© Philippe Rivier

Gélada

Pour bien l’identifier…

  • Pelage variant du jaune au brun, en passant par le chamois.
  • Face noire et dénudée dotée d’un museau épais et carré, au dessus marqué par de profonds sillons.
  • Nez légèrement camus situé bien avant l’extrémité du museau.
  • Une partie de la gorge et de la poitrine dénudée, formant un dessin évoquant un sablier rose.
  • Queue un peu moins longue que le corps, terminée par un pinceau de poils.
  • Mâle : crinière de poils sur la nuque et les épaules.

Fiche d’identité

Généralités

Bien qu’il ressemble à un babouin avec sa face allongée, le gélada n’en est pourtant pas un. En effet, il n’appartient pas au même genre que celui des babouins. L’appellation « babouin gélada » qui lui est parfois attribuée est donc totalement erronée !

Le dimorphisme sexuel (différences physiques entre mâle et femelle) est très prononcé chez ce primate. Le mâle possède une sorte de crinière de poils sur le dos qui lui sert à se protéger des coups lors des combats entre rivaux et à attirer les femelles. De plus, les mâles sont plus massifs que les femelles et sont dotés de canines plus longues que ces dernières.

Répartition et habitat

Si le gélada était autrefois répandu à travers toute l’Afrique et le sud de l’Europe, il ne se rencontre aujourd’hui plus que dans un seul pays de l’est de l’Afrique : l’Éthiopie. Ce singe vit essentiellement dans les steppes et sur les falaises des hauts plateaux montagneux. Il évolue entre 1 800 et 4 400 mètres d’altitude. 

Régime alimentaire

Malgré le fait qu’il soit doté de mâchoires aux redoutables canines, le gélada est un primate essentiellement herbivore ! Il se nourrit de graminées, de jeunes pousses, de brins d’herbe et de fleurs qu’il arrache avec ses puissantes mains. Lorsque la verdure se fait rare, il se tourne vers des racines, des graines, des fruits et occasionnellement des insectes. C’est un primate qui passe la majorité de sa journée à arpenter son habitat à la recherche de nourriture.

Mode de vie et reproduction

Le gélada est un primate très sociable qui vit en harems constitués d’un mâle dominant, de plusieurs femelles et de leurs jeunes. Ces bandes se rassemblent souvent entre elles pour se nourrir et de grands groupes pouvant compter plus de 600 individus sont alors observés. Les mâles dominants, très agressifs, voient souvent leur place remise en question par des mâles plus jeunes. Lorsque c’est le cas, ils s’affrontent violemment lors de combats spectaculaires afin de conserver les femelles.

Les géladas communiquent entre eux par divers gestes et postures ainsi qu’un large panel de vocalisations extrêmement complexes. Ce sont des singes exclusivement terrestres qui passent leur journée à se nourrir et interagir entre eux, avant de se regrouper sur les falaises pour y passer la nuit et ainsi limiter le risque d’être attaqués par des prédateurs.

La saison des amours peut avoir lieu tout au long de l’année. Lorsque les femelles sont prêtes à s’accoupler, leur poitrine enfle, se couvre de cloques et passe au rouge vif afin d’indiquer leur réceptivité aux mâles. Les femelles mettent au monde un unique petit qui restera à leurs côtés pendant un an. Le jeune gélada reste agrippé au ventre de sa mère pendant les cinq premières semaines, puis grimpe sur son dos jusqu’à l’âge de 5 mois.

Menaces et conservation

Le gélada n’est pas une espèce considérée comme menacée de disparition, étant classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Cependant, il est important de rester vigilant, l’espèce ayant une aire de répartition restreinte. D’autant plus que le gélada peut être victime de la dégradation de son habitat due à l’expansion agricole et du braconnage. Dans le parc national du Simien, au nord de l’Éthiopie, le gélada est entièrement protégé.

Le saviez-vous ?

La crinière présente chez le mâle a valu au gélada son autre nom de « singe-lion ».

En parc zoologique

Le gélada est présent dans une dizaine de parcs zoologiques en France. Consultez la liste des zoos français qui hébergent cette espèce.

Le gélada fait l’objet d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), coordonné par le NaturZoo de Rheine, en Allemagne.

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