Pour bien l’identifier…
- Perroquet tout gris, plus foncé dessus.
- Plaque nue claire autour de l’œil à l’iris jaune.
- Cou et poitrine discrètement « écaillés » de blanc.
- Queue rouge dessus et dessous des ailes également rouge.
- Bec variant du gris au noir.
Fiche d’identité
Généralités
Également appelé perroquet jaco, le gris du Gabon est le plus grand perroquet africain. C’est sans doute le plus populaire et le plus connu des perroquets en captivité, aux côtés des aras.
Le gris du Gabon est célèbre pour sa capacité à imiter toutes sortes de sons, dont la voix humaine, et fait à ce titre l’objet de nombreuses études sur ses capacités cérébrales. Il sait aussi différencier les formes et les couleurs. Son intelligence est comparée à celle d’un humain de 5 ans !
Répartition et habitat
Le gris du Gabon se rencontre dans quelques pays de l’Afrique occidentale et centrale, depuis la Côte d’Ivoire jusqu’au Kenya, en passant par le Congo, le Ghana, le Nigeria, le Gabon, le Cameroun, la République démocratique du Congo et l’Ouganda.
Il évolue dans les forêts primaires et secondaires humides jusque dans les mangroves, les forêts galeries et les savanes. Il est également possible de le croiser en bordure des clairières, dans les zones cultivées et même dans les jardins.
Ce perroquet a un mode de vie principalement arboricole et ne descend que très rarement au sol, seulement pour s’abreuver et picorer des graines tombées à terre.
Régime alimentaire
Comme beaucoup d’oiseaux appartenant à la famille des Psittacidés, le gris du Gabon a un régime alimentaire frugivore et granivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de fruits et de graines.
Il apprécie particulièrement les fruits des palmiers à huile, dont il consomme la chair en évitant le noyau, mais aussi toutes sortes d’autres fruits dont les figues.
Son bec puissant, comme celui de bon nombre de perroquets, lui permet de briser des noix et autres fruits à coques dures.
Mode de vie et reproduction
Le gris du Gabon est un oiseau très social qui vit en grandes colonies, composées de couples monogames unis pour la vie. Au sein d’une colonie, chaque famille occupe un arbre bien défini.
La période de reproduction de cet oiseau varie selon les zones géographiques. Le nid est généralement établi dans une cavité d’arbre située entre 10 et 30 mètres de hauteur. La femelle y pond entre 2 et 5 œufs qu’elle couve seule ensuite durant près d’un mois.
Dès leur éclosion, les oisillons sont réchauffés par la femelle pendant que le mâle part en quête de nourriture pour subvenir aux besoins de sa partenaire et des petits. Ces derniers quittent le nid au bout de 80 jours mais restent encore un mois de plus au sein de la cellule familiale.
Menaces et conservation
Même s’il est très commun en captivité, le gris du Gabon n’en reste pas moins une espèce menacée dans la nature, notamment à cause de la déforestation. Il lui arrive aussi d’être chassé par les locaux pour protéger leurs cultures de maïs.
Son célèbre talent d’imitateur en a fait un animal de compagnie très prisé dans le monde entier. Cela a, par conséquent, entraîné un important trafic de l’espèce, faisant fortement décliner les populations de l’oiseau à l’état sauvage. On estime que plus de 600 000 gris du Gabon ont été capturés pour alimenter ce trafic entre les années 1980 et 2000. La majorité était exportée en Europe et aux États-Unis.
Ce déclin important de l’espèce fait qu’elle est aujourd’hui classée « En danger d’extinction » (EN) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le saviez-vous ?
Bien que considéré comme le meilleur parleur parmi les perroquets, le gris du Gabon commence à parler plus tard que ses cousins, vers l’âge de 12 à 18 mois. Il a besoin de pratiquer les sons et de développer ses muscles pour bien contrôler la formation des mots.
En parc zoologique
Le gris du Gabon est l’un des oiseaux les plus représentés dans les zoos en France. Consultez la liste des parcs zoologiques français qui hébergent cette espèce.
Le gris du Gabon ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).