© Bioparc - P.Chabot
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Le Bioparc de Doué-la-Fontaine vient en aide aux zèbres de Grévy

Pour venir en aide au zèbre de Grévy, gravement menacé dans la nature, le Bioparc de Doué-la-Fontaine apporte son soutien au Grevy’s Zebra Trust au Kenya.

Un soutien financier au Grevy’s Zebra Trust

Le Grevy’s Zebra Trust (GZT) est la seule ONG au monde dont la principale mission vise la conservation du zèbre de Grévy, une espèce en voie de disparition. L’ONG estime que la survie de l’espèce dépend de sa relation avec les humains et agit auprès des communautés locales mais aussi en partenariat avec de multiples intervenants sur le terrain. Créé en 2007, le Grevy’s Zebra Trust travaille principalement dans le nord du Kenya sur une superficie de plus de 10 000 km2, répartie en trois régions, et emploie plus de 80 personnes. Grâce à ces efforts collectifs, le nombre de zèbres dans la région concernée a tendance à se stabiliser.

Au cœur de ses Projets Nature, le Bioparc de Doué-la-Fontaine soutient financièrement le Grevy’s Zebra Trust depuis 2021. Face à la sécheresse qui sévit au Kenya depuis plusieurs mois déjà, le Bioparc souhaite apporter un soutien supplémentaire à l’ONG en lui versant 3000 € au lieu de 2000 €. Cette somme permettra au Grevy’s Zebra Trust d’acheter du foin qui sera distribué aux zèbres par des guerriers des communautés locales, employés par l’association et habitués à se déplacer dans les zones inaccessibles en voitures pour s’occuper de leur propre bétail.

Frappé ces dernières années par des inondations successives, des invasions de criquets puis par la pandémie de COVID-19, le Kenya subit aujourd’hui une sécheresse interminable, épuisant les réserves d’eau potable, les cultures et les pâturages des troupeaux. Dans la région nord-est du pays, la plus touchée, il n’a pratiquement pas plu depuis un an. Le 8 septembre 2021, le président Uhury Kenyatta s’est vu contraint de déclarer l’état de catastrophe naturelle dans cette région. Malheureusement, les animaux sauvages, dont les zèbres de Grévy, subissent de plein fouet ce manque d’eau et de nourriture. Le Grevy’s Zebra Trust déploie toutes ses forces en fournissant du foin aux zèbres, depuis la région de Laisamis jusqu’aux réserves nationales de Samburu, Buffalo Springs et Shaba, où plus de 600 zèbres de Grévy ont convergé au cours des derniers mois, se nourrissant du dernier fourrage naturel subsistant. Avec ce don, le Bioparc espère ainsi agir concrètement pour la sauvegarde de cette espèce et alerter sur les effets désastreux du réchauffement climatique.

Le zèbre de Grévy : la plus grande et la plus menacée des espèces de zèbres

Parmi les trois espèces de zèbres existantes aujourd’hui, le zèbre de Grévy est le plus grand. Mais c’est également le plus menacé. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classe « En danger d’extinction » (EN) sur sa liste rouge des espèces menacées. Selon les estimations, alors qu’ils étaient plus de 15 000 dans les années 1970, les zèbres de Grévy ne sont plus que 3000 dans la nature, représentant une diminution de près de 80% de la population totale. En 2018, on dénombrait environ 230 individus en Ethiopie et un peu plus de 2800 au Kenya où moins de 1% de leur aire de répartition est officiellement protégée. Mais l’espèce est aujourd’hui inscrite en Annexe 1 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) depuis la fin des années 1970, interdisant tout commerce de ces spécimens. Le zèbre de Grévy a longtemps été chassé et braconné et il est aujourd’hui considéré comme disparu en Somalie. Il est désormais victime de la dégradation de son habitat, de la réduction de son accès à l’eau, de différentes maladies et il entre en compétition avec le bétail domestique pour ses ressources alimentaires.

Reconnaissable à ses grandes oreilles, son ventre blanc et à ses rayures plus fines que celles de ces deux autres cousins, le zèbre de Grévy fait l’objet d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) dans les parcs zoologiques du continent. En France, l’espèce est hébergée dans une dizaine d’établissements qui participent à ce programme, dont le Bioparc de Doué-la-Fontaine où trois femelles cohabitent avec le groupe de girafes du Kordofan dans l’une des carrières du parc.

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