© ZooSafari de Thoiry
© ZooSafari de Thoiry

Les actualités en bref du mois de septembre 2023

Une fois par mois, nous vous emmenons à la découverte des petites informations qui ont fait l’actualité des zoos en France durant les trente derniers jours. Découvrons dès maintenant les actualités en bref du mois de septembre 2023.

Naissances

Première sortie pour deux petites lionnes nées au ZooSafari de Thoiry

Depuis quelques jours, la troupe de lions d’Afrique du ZooSafari de Thoiry compte deux nouvelles membres. Deux jeunes lionnes, nées le 22 juin 2023, ont intégré l’enclos extérieur et sont désormais assez grandes pour passer leurs journées en famille. Dans ce territoire du parcours piéton de Thoiry, les visiteurs peuvent ainsi voir évoluer une troupe de 7 félins : Akélé et Niassa, les parents, Kumba, Kayla et Lumba, trois jeunes lionnes et désormais Sana et Sarabi, les deux bébés. Cette naissance représente une belle nouvelle pour cette espèce menacée dont les populations dans la nature sont en déclin. Le lion d’Afrique est aujourd’hui classé « Vulnérable » (VU) sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Thoiry, avec cette naissance, participe au Programme Européen pour les Espèces menacées (EEP) dédié à cette espèce.

Une petite otarie de Patagonie a vu le jour au Parc Zoologique de Paris

Cette année 2023 est marquée par les nombreuses naissances d’otaries à travers les zoos et parcs animaliers français. Le 23 juillet dernier, au terme d’une gestation de près d’un an, un petit mâle otarie de Patagonie est né au Parc Zoologique de Paris. Attendue avec impatience par les équipes du parc, cette naissance a été suivie minutieusement et anticipée depuis plusieurs mois. Ce petit mâle pesait 15,3 kg à la naissance, un poids record qui pourra le conduire à atteindre les 400 kg une fois adulte. Aujourd’hui âgé d’un mois et après avoir passé les premières semaines de sa vie exclusivement aux côtés de Nora, sa mère, le nouveau-né a rencontré le reste du groupe d’otaries de Patagonie du parc. Les visiteurs peuvent ainsi l’observer dans le grand bassin à certaines heures de la journée. Cette naissance est une excellente nouvelle pour le programme de reproduction européen (EEP) consacré à cette espèce qui ne compte qu’une centaine d’individus répartis dans 20 parcs zoologiques. Cette année, seules 7 naissances ont été enregistrées dans les zoos européens dont 3 en France.

Naissance exceptionnelle de jumelles saïmiris à la Vallée des Singes

Il y a quelques jours, la Vallée des Singes a annoncé la naissance de petites jumelles saïmiris ! Kili, leur mère, est âgée de 14 ans et a déjà donné naissance à de nombreux bébés. Elle est même devenue grand-mère quelques jours avant sa mise bas avec la naissance du petit de sa fille aînée. Chez le saïmiri, la gestation dure 5 mois et la femelle donne généralement naissance à un seul petit d’une centaine de grammes. Un poids considérable qui représente 1/7ème du poids d’un saïmiri adulte et qui rend la gestation et la mise bas très compliquées pour la femelle. La naissance des jumelles à la Vallée des Singes est un événement rare, c’est même une première pour un parc zoologique européen. Les deux petites femelles grandissent sous l’œil attentif des soigneurs du parc et sont encore solidement accrochées à leur mère. Les visiteurs ont la possibilité de les voir évoluer avec le reste du groupe de saïmiris de la Vallée des Singes dans leur espace immersif.

Une girafe et un zèbre voient le jour au ZooParc de Beauval

Dans la soirée du 20 septembre dernier et après 15 mois de gestation, une petite femelle girafe réticulée est née au ZooParc de Beauval. Il s’agit du troisième petit de Baya qui avait déjà donné naissance à Kimia en 2019 et à Maïwenn en 2022. Âgée d’une semaine, la petite femelle pèse déjà plus de 70 kg pour 1,85m. Elle reste pour l’instant aux côtés de sa mère dans le bâtiment des girafes, entourée également des autres femelles du groupe. Les naissances dans la plaine africaine du ZooParc de Beauval se succèdent puisqu’un petit zèbre de Grévy a également vu le jour récemment. Ce jeune mâle, nommé Ivar, est né le 6 août dernier et commence tout juste à pointer le bout de son nez à l’extérieur.

Un petit rhinocéros noir est né au Zoo du Bassin d’Arcachon

Grande nouvelle au Zoo du Bassin d’Arcachon où un nouveau petit rhinocéros noir a vu le jour au cours de l’été ! Ce petit mâle nommé Nakuru est né le 29 juillet 2023 après une longue gestation de 16 mois. Il s’agit du second petit du Dzanti, le mâle, et de Nabila, la femelle. Leur premier jeune, un mâle également, est né en décembre 2019 et vit toujours au Zoo du Bassin d’Arcachon. Il devrait prochainement être transféré dans un autre parc zoologique dans le cadre du Programme Européen d’Élevage (EEP) dédié aux rhinocéros noirs. Nakuru n’est que le troisième bébé rhinocéros noir à naître dans un parc zoologique français après la naissance de son grand frère et celle de Kinna au Bioparc de Doué-la-Fontaine en mars 2022. Âgé désormais de 2 mois, le nouveau-né a déjà effectué ses premières sorties en extérieur aux côtés de sa mère. C’est aussi une excellente nouvelle pour l’espèce qui ne se trouve représenté que par moins de 5000 individus sauvages et qui est considérée comme « En danger critique d’extinction » (CR) par l’UICN. Avec cette nouvelle naissance, le Zoo du Bassin d’Arcachon abrite maintenant un groupe de 5 rhinocéros noirs.

Transferts

Deux panthères nébuleuses quittent les Terres de Nataé pour l’Allemagne

Dans le cadre de l’EEP consacré à la panthère nébuleuse, Indira et Kanha, deux femelles âgées de 3 ans, ont récemment quitté les Terres de Nataé pour rejoindre le Tierpark Berlin en Allemagne. Le départ des deux femelles était nécessaire et préparé depuis plusieurs semaines car Indira et Kanha vivaient aux côtés d’Arun, leur frère. Les trois panthères nébuleuses avaient vu le jour au Parc Zoologique et Botanique de Mulhouse en mars 2020 et avaient rejoint la Bretagne quelques mois plus tard. « Le programme de conservation de la panthère nébuleuse est sous très forte pression du fait du nombre réduit d’animaux dans le programme, explique Sébastien Musset, Président Fondateur des Terres de Nataé. S’assurer que les femelles présentes aux Terres de Nataé puissent contribuer au programme était critique. Bien sûr c’est toujours si dur de voir partir ces individus. On s’y attache. On les aime. Mais l’enjeu global doit nous dépasser et prioriser la pérennité de l’espèce. Nataé, c’est un projet militant et aussi coopératif grâce à nos visiteurs. » Ce transfert permettra aux Terres de Nataé d’accueillir une nouvelle femelle dans les prochaines semaines afin de peut-être lancer la reproduction de l’espèce au parc.

Nouveautés

Les Terres de Nataé accueillent une nouvelle petite espèce menacée

Au début de l’été, les Terres de Nataé ont également accueilli une jeune femelle vison d’Europe, devenant le cinquième parc zoologique à abriter cette espèce menacée en France. Celle-ci se nomme Rhéa, elle est âgée de 3 ans et arrive tout droit de Zoodyssée, spécialisé dans la reproduction de l’espèce grâce à un élevage conservatoire mis en place au sein du parc. Le vison d’Europe est probablement le mammifère le plus menacé d’Europe, aujourd’hui classé « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN. La population sauvage de ce petit mustélidé a chuté de 85% en moins d’un siècle et a disparu de la quasi totalité de son aire de répartition d’origine notamment en raison de la pollution des eaux et de l’introduction du vison d’Amérique. L’espèce bénéficie d’un Programme d’Élevage Européen (EEP) à travers les zoos européens ayant déjà permis des réintroductions d’individus en Estonie, en Allemagne mais aussi en Espagne et envisageant d’en réaliser également en France.

Parrot World inaugure une volière-refuge pour des gris du Gabon

Le parc animalier Parrot World vient d’inaugurer une nouvelle volière consacrée aux perroquets Gris du Gabon ! En février dernier, la Parrot Wildlife Foundation (PWLF) lançait un appel aux dons pour construire une volière-refuge pour de nombreux gris du Gabon. Grâce au soutien de particuliers et d’entreprises qui ont répondu à cet appel, la Fondation et Parrot World ont pu mener à bien la construction de cet outil qui a été inauguré le 15 août dernier, lors des 3 ans du parc et en présence de nombreux donateurs invités pour l’occasion. Depuis 2018, près de 80 Gris du Gabon saisis ou abandonnés ont été accueillis dans le Centre de conservation de la PWLF. Celui-ci étant saturé, la Fondation s’était donnée pour mission de leur construire une volière immersive de plus de 400m² et leur offrir de l’espace et de meilleures conditions de vie. Le parc compte également d’autres nouveaux pensionnaires, des tortues sillonnées qui cohabitent avec les perroquets dans ce nouvel espace. Cette volière représente également une première étape pour Parrot World dans la création d’une zone beaucoup plus large consacrée au continent africain qui devrait voir le jour en 2026. Cette future extension de 3 hectares devrait notamment abriter des girafes, des zèbres ou encore des rhinocéros grâce à la création d’une plaine africaine.

Conservation

Le fonds de dotation Bioparc Conservation rejoint l’UICN

Le fonds de dotation du Bioparc de Doué-la-Fontaine, Bioparc Conservation, est devenu cette année membre de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). L’UICN fête ses 75 ans d’existence et regroupe plus de 1400 organisations membres et 18 000 experts internationaux. Son rôle principal est d’établir l’inventaire mondial de l’état de conservation des espèces végétales et animales, selon leur risque d’extinction à travers sa célèbre liste rouge des espèces menacées. Grâce à son implication depuis plusieurs décennies pour la conservation des espèces menacées dans leur milieu naturel, Bioparc Conservation avait de nombreux arguments pour devenir membre de cette organisation. En plus de sa riche expérience dans la mise en place de solutions durables pour la cohabitation Homme-Animal, le Bioparc et sa fondation ont soutenu plus de 90 ONG à travers le monde depuis 2001 et versé 3 630 000 €. En devenant membre de l’UICN, Bioparc Conservation pourra ainsi faire entendre sa voix lors de la prise de décisions pour la protection des habitats d’espèces menacées, et amplifier sa collaboration avec les professionnels du monde entier.

Articles similaires