Pour bien l’identifier…
- Couleur de fond crème ou brune.
- Nombreuses taches brun sombre ou brun rougeâtre, typiquement en forme de selle, sur toute la longueur du corps.
- Tête marquée de trois bandes, deux qui barrent les yeux, et la dernière, souvent en forme de pointe de flèche, qui court du bout du museau, jusqu’à l’arrière de la tête, parfois en s’étalant jusqu’aux yeux.
Fiche d’identité
Généralités
Chez le boa constricteur, serpent à l’allure massive, les mâles sont plus longs et plus lourds que les femelles. C’est ce que l’on appelle le dimorphisme sexuel.
Répartition et habitat
L’aire de répartition du boa constricteur s’étend à travers le Mexique, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, où il est très largement réparti.
Ce serpent occupe une grande variété d’habitats, des forêts tropicales humides aux zones semi-désertiques, en passant par les terres cultivées et parfois même les abords des habitations.
Le boa constricteur évolue aussi bien sur terre que dans arbres. Au sol, il trouve refuge dans un terrier, dans les hautes herbes, sous les roches ou dans un arbre creux.
Régime alimentaire
Comme son nom l’indique, le boa constricteur tue ses proies par constriction, en s’enroulant autour d’elles jusqu’à les étouffer et les avaler entièrement. Il n’est donc pas venimeux.
Actif surtout au crépuscule et durant la nuit, il chasse de nombreux animaux tels que des rongeurs (souris, rats, écureuils, pacas, agoutis, capybaras), des singes, des opossums, des mangoustes, des chauves-souris, des oiseaux, des reptiles (iguanes et autres lézards) voire même des ocelots ou des cochons sauvages.
En fonction de la taille de la proie, la digestion peut durer de 4 à 6 jours et le boa constricteur peut rester de longs mois sans manger.
Il arrive parfois que les boas s’introduisent dans les villages pour chasser des rongeurs ou des oiseaux de basse-cour.
Mode de vie et reproduction
Le boa constricteur vit de manière solitaire et les rencontres entre congénères ont lieu seulement lors de la période de reproduction, de janvier à avril. Chaque mâle peut s’accoupler avec de nombreuses femelles, mais ces dernières ne se reproduisent pas tous les ans.
Le mâle et la femelle possèdent tous deux une paire d’éperons, un de chaque côté du cloaque (orifice génital du serpent). Ceux du mâle sont plus longs et il les utilise pour stimuler la femelle en lui grattant le corps, surtout autour du cloaque. Lorsqu’il est prêt à s’accoupler, le mâle insère l’un de ses deux hémipénis dans le cloaque de la femelle.
Tout comme les vipères et certaines couleuvres, le boa constricteur est un serpent ovovivipare, c’est-à-dire que l’incubation et l’éclosion des œufs ont toutes deux lieu dans le corps de la femelle ! Après 4 à 6 mois, en fonction des conditions locales de température, les petits naissent totalement formés et mesurent environ 40 centimètres.
Une femelle boa constricteur peut mettre au monde jusqu’à une cinquantaine de serpenteaux, qui devront se débrouiller seuls dès leur naissance pour survivre. Les jeunes ressemblent aux adultes et mueront plusieurs fois par an au cours de leur vie.
Menaces et conservation
Le boa constricteur est une espèce relativement commune sur l’ensemble de son aire de répartition. Il n’est pas considéré comme menacé d’extinction, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classant en « Préoccupation mineure » (LC).
Cependant, il souffre de la destruction de son habitat liée à la déforestation. Il est également chassé pour sa viande et sa peau et capturé pour alimenter le commerce des animaux de compagnie.
Le saviez-vous ?
Le boa constricteur est l’un des serpents dotés de la plus grande longévité. Le record est actuellement détenu par un spécimen du Zoo de Philadelphie ayant vécu plus de 40 ans !
En parc zoologique
Le boa constricteur est un serpent assez commun dans les zoos de France, étant hébergé dans plus d’une vingtaine d’entre eux. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.
Le boa constricteur ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).