© Philippe Rivier

Capybara

Pour bien l’identifier…

  • Gros rongeur trapu, semi-aquatique, de couleur brune ou brun jaunâtre.
  • Queue rudimentaire.
  • Fourrure composée de poils durs.
  • Tête massive dotée de petites oreilles arrondies.
  • Yeux et narines situés sur le sommet du crâne.
  • Pattes courtes et robustes.
  • Pieds partiellement palmés, ceux des pattes avant à 4 doigts, et ceux des pattes arrière à 3 doigts.

Fiche d’identité

Généralités

Aussi appelé grand cabiai, le capybara est le plus rongeur au monde. Certaines de ses caractéristiques physiques, comme les yeux et les narines implantés sur le sommet du crâne et les pattes partiellement palmées, rappellent notamment celles de l’hippopotame amphibie. Ceci n’est pas un hasard car le capybara a lui aussi un mode de vie semi-aquatique ! Il peut rester en apnée durant 5 minutes.

Son gabarit de la taille d’un cochon ainsi que son mode de vie semi-aquatique lui ont valu le surnom de « cochon d’eau ».

Il existe une espèce très similaire au capybara : le cabiai du Panama (Hydrochoerus isthmius). Celui-ci se rencontre dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud et est plus petit que le capybara.

Répartition et habitat

Le capybara fréquente les savanes inondées, les marais, les cours d’eau et les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud. On le rencontre au Brésil, en Argentine, en Colombie, en Guyane, en Uruguay ainsi qu’au Venezuela. 

Régime alimentaire

Le capybara est exclusivement herbivore, se nourrissant principalement d’herbes et de plantes aquatiques, mais aussi d’écorces et de fruits. Ce rongeur a la particularité d’être coprophage, c’est-à-dire qu’il consomme ses propres excréments, ce qui l’aide à digérer la cellulose contenue dans son alimentation et à en tirer un maximum de protéines.

Mode de vie et reproduction

Le capybara est un animal très social vivant en groupes mixtes pouvant comprendre jusqu’à 30 individus. La hiérarchie est très marquée entre les mâles, qui marquent le territoire de leur groupe avec leurs excréments et une substance sécrétée par une glande odorante située au niveau du museau. 

La saison de reproduction du capybara s’étend sur les mois d’avril à juin. L’accouplement peut avoir lieu sur terre ou dans l’eau. Une femelle n’a qu’une portée par an composée de 2 à 7 petits (3 à 4 en moyenne) qui naissent après une gestation d’environ 5 mois. Il sont capables d’ingérer de l’herbe dès leur première semaine de vie et sont totalement sevrés aux alentours de 4 mois. La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 18 mois.

Menaces et conservation

Le capybara est très chassé pour sa viande et abattu par les agriculteurs qui le considèrent comme un nuisible en Amérique du Sud. Il est aussi victime de la pollution des eaux et de la dégradation de son habitat due à l’expansion agricole.

Cependant, le capybara n’est pas réellement menacé de disparition et l’espèce est encore très répandue. Ce gros rongeur est classé en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le saviez-vous ?

Le mâle se distingue de la femelle par une protubérance sur le museau, abritant une glande odorante appelée « morillo » qui sert à marquer le territoire et dont le volume désigne la position hiérarchique de l’individu.

En parc zoologique

Le capybara est l’une des espèces les plus communes dans les zoos français du fait de la facilité à maintenir l’espèce en captivité. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce.

Le capybara ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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