© Parc Animalier de La Barben

Casoar à casque

Pour bien l’identifier…

  • Un des plus gros oiseaux du monde.
  • Plumage noir et rêche, à l’apparence de poil de chèvre.
  • Tête surmontée par une protubérance cornée en forme de casque.
  • Deux fanons rouge vif pendant sous le cou bleu.
  • Ailes très petites, non adaptées au vol.
  • Pattes terminées par 3 doigts, dont le doigt interne porte une griffe aussi dangereuse qu’un poignard.

Fiche d’identité

Généralités

Le casoar à casque est un oiseau coureur tout comme l’autruche, à l’apparence de dinosaure. Il est notamment reconnaissable à son « casque », une protubérance cornée constituée de kératine (la même matière que nos ongles), qui lui vaut son nom.

La fonction de ce « casque » est encore mal connue, mais des observations en zoos laissent toutefois penser que l’oiseau pourrait s’en servir comme une « pelle » dans la recherche de nourriture, pour se frayer un chemin dans la végétation dense ou encore pour se défendre. Il pourrait également jouer un rôle dans les vocalisations, agissant comme une caisse de résonance en amplifiant les sons émis par les individus.

Répartition et habitat

Le casoar à casque fréquente les forêts tropicales denses à une altitude maximale de 1 100 m. Il lui arrive aussi de s’aventurer dans les savanes et les forêts à tendance marécageuses.

On le rencontre principalement en Nouvelle-Guinée et au nord-est de l’Australie, ainsi que sur les îles indonésiennes de Ceram et Aru où il a probablement été introduit.

Régime alimentaire

Le casoar à casque est essentiellement frugivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit de fruits, d’environ 75 espèces différentes de plantes. Il consomme surtout ceux tombés au sol mais peut aussi les cueillir directement sur les branches basses.

Ses fientes sont ainsi pleines de graines qui régénèrent régulièrement la végétation de son habitat ! Cet oiseau peut parfois compléter son régime alimentaire avec des champignons, des insectes ou encore des petits reptiles.

Mode de vie et reproduction

La saison de reproduction des casoars à casque a lieu en hiver, lorsque les fruits abondent. Ce sont des oiseaux polyandres, ce qui signifie que les femelles vont s’accoupler avec plusieurs mâles, généralement 2 à 3, qui auront réussi à la séduire à force de vocalises de type « boo-boo-boo » et de gonflements de gorge.

Ensuite, c’est le mâle qui s’occupe de la construction du nid, qui est une dépression peu profonde creusée dans le sol et garnie d’un coussin de végétation. La femelle va y pondre 3 à 6 œufs de couleur vert pomme, et va ensuite laisser le mâle s’occuper de la couvaison pendant environ 2 mois, avant de partir à la recherche d’un autre partenaire.

C’est donc le mâle qui va éduquer et nourrir les petits, pendant environ 9 mois, avant qu’ils ne prennent leur indépendance. Ils atteindront leur maturité sexuelle vers l’âge de 3 ans.

Menaces et conservation

Le casoar à casque souffre, comme bon nombre d’espèces, de la destruction et de la fragmentation de son habitat naturel, dues à l’expansion agricole. Cette diminution de son espace vital oblige parfois le casoar à s’aventurer de plus en plus près des activités humaines, l’exposant ainsi aux collisions routières, aux attaques de chiens ainsi qu’aux maladies.

Cette espèce a également longtemps été chassée pour sa viande très appréciée des populations locales. Cette chasse a conduit l’espèce à disparaître totalement de certaines régions. Cependant, à l’échelle globale, le casoar à casque n’est pas considéré comme menacé d’extinction, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le classant en « Préoccupation mineure » (LC).

Le saviez-vous ?

Le casoar à casque est considéré comme l’oiseau le plus dangereux au monde ! Il possède à chaque patte une redoutable griffe de 12 centimètres qu’il utilise à la manière d’un poignard !

En parc zoologique

Le casoar à casque est présenté dans une dizaine de zoos français. Consultez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.

Le casoar à casque fait l’objet d’un ESB (Stud-Book Européen), coordonné par le Vogelpark Avifauna, aux Pays-Bas.

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