© Philippe Rivier

Otarie de Californie

Pour bien l’identifier…

  • Pelage sombre lorsqu’il est mouillé et rouille quand il est sec.
  • Tête fine à museau pointu orné de longues vibrisses.
  • Palettes natatoires pectorales longues et plutôt étroites ; celles de la queue sont puissantes et utilisées pour la propulsion.
  • Oreilles apparentes.
  • Mâle : 3 à 4 fois plus lourd que la femelle et avec une crête osseuse sur le sommet du crâne.
  • Petits naissant avec un épais duvet noir qui sera remplacé par un pelage plus clair un mois plus tard.

Fiche d’identité

Généralités

Appelée aussi lion de mer, l’otarie de Californie est sans doute la plus connue de toutes les espèces d’otaries. Elle peut plonger jusqu’à 250 mètres de profondeur, rester en apnée durant 5 minutes et nager à plus de 30 km/h.

Il existe un dimorphisme sexuel prononcé chez cette espèce, les mâles étant 3 à 4 fois plus lourds que les femelles. En effet, ces dernières ne dépassent pas les 110 kg alors qu’un mâle peut facilement dépasser la barre des 300 kg voire avoisiner les 400 kg ! De plus, les mâles sont dotés d’une crête osseuse sur le sommet de la tête.

Souvent confondue avec le phoque, l’otarie s’en distingue par des oreilles externes bien visibles et de grandes nageoires qui lui permettent de se déplacer plus aisément sur la terre ferme que son cousin.

Répartition et habitat

Cette otarie habite essentiellement le long des côtes californiennes et mexicaines, mais des populations isolées se rencontrent sur toute la façade ouest de l’Amérique du Nord. Une belle colonie s’est d’ailleurs installée sur les pontons du port de San Francisco. 
En général, l’otarie de Californie ne s’éloigne guère plus loin qu’à 15 ou 20 kilomètres des côtés, bien que certains individus aient déjà été observés à plus de 300 kilomètres de l’embouchure des fleuves, en train de chasser des saumons regagnant leurs frayères.

Régime alimentaire

L’otarie de Californie est carnivore et se nourrit principalement de poissons comme le saumon, le merlu ou le hareng mais aussi de crustacés, de poulpes ou de calamars.

Mode de vie et reproduction

Les otaries de Californie vivent en colonies très bruyantes composées de plusieurs centaines d’individus. Pendant la saison de reproduction, qui s’étale de mai à juillet, chaque mâle rassemble un harem de 10 à 20 femelles sur un territoire qu’il défend ardemment face aux autres mâles. 

Après une gestation de 11 mois, la femelle met au monde un unique petit dont elle s’occupera durant un an. Ce dernier est capable de suivre sa mère dans l’eau au bout d’une semaine. Le jeune est sevré entre 6 et 12 mois et atteint sa maturité sexuelle entre 3 et 5 ans.

Menaces et conservation

Autrefois, les otaries de Californie étaient très chassées, si bien qu’elles ont failli disparaître dans le courant du XIXème siècle. Les phoquiers les ont massivement tuées pour leurs vibrisses, servant de cure-pipes à opium, et pour leurs testicules utilisés en pharmacopée asiatique. Aujourd’hui, cette chasse a cessé mais l’espèce demeure en conflit avec les pêcheurs pour l’accès aux poissons.

Comme beaucoup d’espèces vivant en milieu aquatique, l’otarie de Californie est aussi victime de la pollution des eaux, ingérant par mégarde des déchets plastiques contenus dans ses proies.

Cependant, les populations de l’otarie de Californie sont désormais stables et même en légère augmentation chaque année, avec des effectifs estimés à environ 380 000 individus sauvages. L’espèce est classée en « Préoccupation mineure » (LC) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Le saviez-vous ?

Grâce à son intelligence et ses facultés, l’otarie de Californie est parfois utilisée par la Marine Américaine pour participer à des missions militaires telles que la détection de mines ou de plongeurs ennemis.

En parc zoologique

L’otarie de Californie est présente dans quelques zoos français où elle est souvent représentée lors de spectacles. Découvrez la liste des parcs zoologiques qui hébergent cette espèce en France.

L’otarie de Californie ne fait l’objet ni d’un EEP (Programme Européen pour les Espèces menacées), ni d’un ESB (Stud-Book Européen).

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